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LE REQUIN
Plan Gunnar L. STENBÄCK 1930
Présentation du Haï ou Hajen (Le Ford T-Model finlandais)
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mise à jour le 04/04/2022
Histoire

Dessiné en 1930 par G.L. Stenback influencé, dit-on, par les lignes du Classe J WEETAMOE (plan Clinton Crane).
En fait, il est plutôt dessiné comme un Skerrycruiser de 19 m2 à cabine. Le développement international du Haï finlandais a souffert du succès du Nordic Folkboat suédois, plan Torn Sundèn 1941, et de celui du Dragon norvégien, plan Johan Anker 1929.
Les neuf premières unités françaises du Haj-boat finlandais, construites au chantier Abö Bätvarf à Turkü avec 19 m2 de voilure à l'époque, sont importées en France à Rouen en 1934 sous l'impulsion d'un yachtman distingué, Alfred Parent membre du Cercle de la Voile de la Seine Maritime à Duclair près de Rouen (son bateau s'appelait SIRE DE FRAMBOISIE et portait le numéro 1, détruit en 1944).
La construction, avec une voilure portée à 26 m2 (en augmentant de 1m60 à 2 m le triangle avant et en portant de 3m40 à 3m80 à la ralingue de bôme), s'est très vite accélérée grâce au constructeur vendéen Pouvreau installé à Vix en Vendée : partant de 27 bateaux à la veille de la guerre, la flotte dépassait 200 unités en 1960 dans l'Union française, en partie grâce à la Marine Nationale qui en avait fait son bateau école du matelotage à l'Ecole Navale (flotte importante à Brest, Toulon, Dakar, environ 30 unités et à Oran).
C'est sur le Requin du Président de l'Association des Propriétaires qu'en 1946 Jean-Jacques Herbulot essaya son spinnaker à chevrons, de couleur kaki parce que taillé dans un parachute militaire retrouvé dans le jardin de sa grand-mère (source Daniel Charles).
Le chantier Pouvreau aurait cessé la construction des Requin en bois en 1971-1972 avec la sortie du n° 459. Une autre source indique plutôt le n° 461 JOHNNY III, construit par Pouvreau en 1974, information à clarifier ...
L'Association des propriétaires a su contrôler deux difficultés :
Le vieillissement d'une flotte essentiellement constituée d'unités en bois (le 461 serait le dernier en bois sorti en 1974 mais le 443 a déjà un pont-roof plastique sur une coque bois) pose la question de la construction de bateaux neufs en bois traditionnel, en plastique (moule, chantier, prix) ou en bois moulé.
Faut-il revenir aux sources et se rapprocher de la Finlande ? C'est chose faite puisque depuis 2006 AGATHE FRA 491 est le premier bateau plastique commandé en Finlande à la jauge française (légèrement modifiée pour l'occasion : le saumon de lest est en deux parties noyées dans le polyester).
L'avenir de la Série semble aujourd'hui reposer sur la production de la récente Société So Much Yachting.
Le maintien de la jauge doit garantir la monotypie, l'égalité des chances entre les bateaux anciens et ceux en plastique tout en tenant compte de nécessaires évolutions techniques (VHF à bord, fenêtres dans les voiles, introduction du vectran par exemple pour les bastaques). Les mâts métalliques se sont pratiquement généralisés à bord des Requin régatiers ; les coques bois, bois traité époxy, bois stratifié (plastifié) et coques polyester intégral font bon ménage tout comme les voilures traditionnelles et mylar - kevlar.

Requin sous le phare des Dames au Bois de la Chaize lors de l'Open Lancel 2000 : de gauche à droite PIERRIC II 337, OPIUM 430, DOENNA 232 et MORGAN 350. A gauche à l'arrière plan, le 5.5mJI CYBELE sous spi et le Dragon ANHEMARAN 224 venu de l'Île de Ré pour l'occasion. Photographie © Jean-Marc Mouchet
Association des propriétaires


Aujourd'hui il y a environ 250 unités identifiées en France.
L'Association Française des Propriétaires de Requin est présidée depuis le 4/12/2001 par Philippe PETIT-JEAN
Tel : 06 07 67 20 67
email
Vice-Président : -
Secrétaire général : Marc Fargeas et trésorier : Charles Archambeaud
L'association a été fondée au printemps 1935.
L'AFPR a exposé un Requin au Salon Nautique 2002, sur le stand M 84 (LORELEI V, n° 490, photographie © Patrick Archambeaud ci-dessous.
Deux bateaux français - FIVAN et PETER PAN - ont participé au Mondial 2000 en Allemagne à Kiel, une première suivie à Jaakobstadt en 2002.
Le Mondial 2004 a eu lieu à Noirmoutier, la France a emporté le titre devant la Finlande et l'Allemagne, doté de la très belle Coupe ci-contre.
L'association a renouvelé l'expérience, bénéfique sur le plan de l'image, de la location d'un stand au Salon Nautique. En 2004, c'est BLAKE, n° 318, qui a été exposé sur le stand N 99 - Photographie © Patrick Archambeaud.
Le Mondial 2006 a eu lieu à Nantaali en Finlande, remporté par l'équipe finlandaise de Coccola.


Pierre Toureau, ancien Président de l'AFPR pendant 34 ans, propriétaire du Requin n° 11 ESPADON Abö 1936, écrivait en 1959 :
Le Requin a les qualités d'un dériveur que l'on pourrait mener sans avoir à se préoccuper du contre-poids. Il en a la douceur de barre, la maniabilité, les démarrages rapides si on prend le soin de travailler l'écoute de grand-voile.
Sa longue ligne de flottaison, la forme en V de son étrave lui permettent de se jouer du clapot court, de garder sa route et de moins mouiller que certains bateaux aux formes plus généreuses.
Je n'ai jamais vu de Requin chavirer...Sur une mer blanche de moutons, il faut réduire la voilure : un bateau va plus vite en navigant dans ses lignes.
Le Requin est lourd, environ deux tonnes en charge : il faut en tenir compte dans les manoeuvres au port ou lors des prises de corps-mort. Son erre vent debout est importante et peut surprendre.
Par gros temps le Requin juge plus simple de pénétrer dans la lame plutôt que de s'élever au-dessus d'elle.

Plan de voilure : cliquer
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Galerie

Régates Lancel

Aperçu rive sud du port de Noirmoutier, entre les hangars de Nautique 85 et de Jean Gautier, le Requin CYRANO, Pouvreau n° 320 de 1964, en cours de restauration en 2000. On observera le ber type Marine Nationale

Il y a de la brise cette après-midi là lors du Championnat de France de Requin 2001, couru à Noirmoutier. Sur la plage avant rendue glissante par les embruns, le numéro 1 mène un combat souvent acrobatique lors des manoeuvres de tangon et de spinnaker. Alors sur le bord de près, un peu de repos ne nuit pas ! © Jean-Marc Mouchet

Régates Lancel