top of page

JAUGE CHEMIN DE FER
Série Internationale

Créée en 1906

Page réservée aux abonnés

mise à jour le 22/01/2024

Source : Wikipedia - Atelier des Voiles d'Antan -
Photographies

histoire

La jauge dite « Chemin de fer » est imaginée en 1906 par Eugène Laverne, membre du Cercle de la Voile de Paris et Louis Dyèvre de la Société des Régates de Vannes, on dit en réaction à la création de la « Jauge Internationale » de 1906 et inspirée de la jauge universelle en vigueur aux USA depuis 1903. Elle est promue série nationale en 1907 par le Yacht Club de France, adoptée en 1911 par la Société Nautique de Genève, série internationale en 1919 par l'International Yacht Racing Union — d'où le sigle SI — et série olympique pour les Jeux olympiques de 1920.

 

En effet la fameuse « JI » donnait des bateaux étroits, lourds et profonds à la mode anglaise avec des coques en forme chères à construire et à entretenir, et nettement moins fins à barrer que les voiliers de la Jauge Godinet de 1892, modifiée en 1901.

Un groupe de régatier se réunit donc : « Il nous faut des bateaux marins, vifs et plaisants à barrer, pas trop chers, et surtout transportables pour aller régater sur tous les plans d’eau d’Europe … 

Transportables ? Impensable de tracter un bateau avec les toutes nouvelles automobiles, mais quelle est donc la longueur d’une plateforme de chemin-de-fer, wagons plats standards ?

6,50 mètres … Qu’à cela ne tienne, la jauge de nos bateaux imposera donc une longueur de 6,50 mètres et, tant qu’à faire, un mât de 13 mètres en deux parties, d’abord houari, puis marconi manchonné, toujours pour permettre le transport ! »

Dans le même temps la revue Le Yacht lançait son huitième concours de plans. Seize projets sont soumis au jury, premiers ex-aequo PIPO de Colineau (pied de mât sur le pont) et le Z de Ciais. Troisième, GENEVIÈVE de Jean Quernel. Quatrième, NENETTE de Georges Soe (Maurice Garceau), cinquième, GLOXINIA de Canda. Et deux mentions spéciales, à YVONNE de Bosquain et à SOLITAIRE de Pierre Staempfli.

Avec plusieurs centaines de bateaux construits, les autorités du yachting international n’avaient plus le choix et ont dû reconnaître et homologuer la série.

Elle comprend des bateaux "classiques" (1907) et des bateaux "modernes" (1973). Présente aux régates Royales de Cannes durant les années 1920, sur le bassin d'Arcachon en 1940/50, à Nantes et La Baule, elle est fortement présente sur le Léman (une centaine de membres).
 

La série s'implante en Méditerranée, puis dans le Sud-Ouest de la France. La Société nautique de Genève, autorité nationale de la voile en Suisse, décide de l'adopter en 1911. Elle se développe ensuite dès 1912 en Espagne et en Italie.

 

Cette jauge libérale permet actuellement de construire des racers rapides et modernes. Chaque saison une "Coupe Internationale" est organisée.

6.50m SI

6m50 SI
Les 6.5m SI Imeon et Nanouk

Les 6.5m SI (site de l'Association) ont été choisis entre 1920 et 1923 pour disputer la Coupe internationale du Cercle de la Voile de Paris, plus connue sous le nom de One Ton Cup, coupe courue par des voiliers de un tonneau de la jauge Godinet depuis sa première édition en 1899, puis sur des 6m Jauge internationale à partir de 1907. Le 6.5m SI anglais CORDELLA remporte la One Ton Cup ces quatre années là, la Coupe est à nouveau courue sur 6mJI à partir de 1924 jusqu'en 1965 année où elle sera courue sur un 22 ft du RORC.

Les années 1930 voient le début de la désaffection pour les 6.5m SI en France où 125 unités ont été construites. On connaît MAD (F62), plan Talma Bertrand construit chez Bonnin en 1927 pour les Volaire.

Le gréement houari d'origine a été remplacé par un gréement bermudien en 1926.

La jauge a été modifiée en 1973.

6.5m SI_jauges.png

Évolution des 6.5m SI depuis 1907. Gréement en voile à corne, puis houari, tous les espars devant mesurer moins de 6,5 m, le mât d'un seul tenant de 1926 devant être démontable. En 1973, le tirant d'eau maximum passe de 1 m à 1,4 m. Depuis les années 2000, le spinnaker asymétrique et son tangon bout-dehors escamotable sont permis.

8.50m SI

8m50 SI

Les 8.50m SI sont conçus en 1908 selon les mêmes principes de jauge (à restrictions) à l'exception de la transportabilité par chemin de fer.

Le premier plan d'André Mauric est MORWARK, un 8,50m de 1929 à la jauge chemin de fer : 8,5 m de long, 2,02 m de large, 1,25 m de tirant d'eau, 3200 kg, 49 m² de voilure. Ce n° 12 dans la série en France (F12) est caractérisé par 3 étages de barres de flèche, et une étrave très arrondie, de type marotte (photo*).

Photographie Collection André MAURIC, extraite de MÉMOIRES MARINES de Maurice DESSEMONT,
parue également dans la revue Yachting Classique n°1 et dans le Chasse-Marée n°43

MORWARK devant le 8mJI ENCHANTEUR F4 en rade de Bandol.

A signaler aussi le 8,50m SI, STURLY (F61) un plan Victor Brix 1925 dessiné pour le régatier marseillais Louis Marçon construit au chantier Suzan de la Seyne sur Mer.

Morwak et Enchanteur

On connait les 8.50m SI : HEM (plan Boucard 1921, construit chez Sire à Nantes, F7, voiles de chez Claverie), VERVEINE (sister-ship de HEM, F8), BUTTERFLY, SHEENA, YAC'H (1936), CYNTHIA, FLEUR D'AJONC (plan Dyèvre, Guédon), PEN-BREIZ (plan Commandant Peigné 1914, construit chez Berthaut à Nantes, HARA-KIRI (plan Talma Bertrand 1927, construit chez Bonnin pour Franck Guillet, F50), CIBOULETTE (F33), DIANKA (plan Peigné 1923, construit chez Le Daridor à Vannes, F40), JOUJOU (F23), AS DE COEUR (F15 plan Quernel 1921), PICTODAS.
En 1930 une vingtaine de 8.50 disputaient les régates en Bretagne Sud.

Le 8.50m SI Sheena
Le 8.50m SI Sheena

8.50m SI
A gauche et ci-dessus, SHEENA.


Ci-dessous à droite YAC'H, à gauche CYNTHIA.

Le 8.50m SI Cynthia
Le 8.50m SI Yach de 1936
8.50 m SI Pictodas

8.50m SI PICTODAS sur le Léman VD 12357

Ci-dessous un extrait de Yachting en Mor Bihan de Pierre Yves Dagault, François Puget et J.M. Viant, Editions Gradlon

Extrait du Yachting en Morbihan, page 139
8m50 SI Yac'h

30m2 SI

30m2 SI

Eugène Motzig, yachtman français de Genève, trop tôt disparu en 1942, fut le promoteur de la série en Suisse, avec CIGOGNE III, dessiné par Knud Reimers et importé de Suède.

Cigogne IV et Cigogne V, le dernier de la liste, sont des 30m2 SI tous les deux sur des plans de Henri Copponex. Ils furent construits à Genève, l’un au chantier naval de Corsier, l’autre au chantier naval de Bessert et Engeli.
 
La série des 30m2 SI se développa rapidement en quelque 5 ans jusqu’en 1942. La mort d’Eugène Motzig porta un rude coup à la série. De 13 yachts que l’on comptait aux régates de Zürich et de Rapperswil en 1939 et de 9 yachts aux régates de la Société nautique de Genève en 1941, leur nombre est tombé à 0.
30m2 SI Cigogne V, plan Henri Copponex
La rédaction de Voiles Classiques

Fonds de pages : les voilures de Mariquita et de Moonbeam

© Voiles Classiques 2004-2025. Ce site est protégé par les lois sur le copyright et la propriété intellectuelle
bottom of page