

LE STAR
Plan François Sweisguth 1911
Présentation
Sources : ISCYRA, Douglas Phillips-Birt, Daniel Charles, Thierry Montoriol
Vidéo Banque Populaire.
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mise à jour le 15/09/2022
Histoire

Dessiné par Francis Sweisguth, l'un des dessinateurs travaillant au cabinet américain William Gardner, le Star est lancé en 1911 aux Etats-Unis ; on dit que le Bug (photographie ci-dessus © Stanley Rosenfeld Collection) en fut le précurseur et, pour la petite histoire, John Fitzgerald Kennedy dans sa jeunesse régatait sur son Star nommé FLASH II.
Le Bug (punaise) fut le résultat d'un projet mineur à bouchains de 17 pieds (5,20 m) étudié dès 1907 chez Gardner par Curtis Mabry. Une petite flotte de ce monotype s'établit dans le Sound (Long Island) animée par George Pop Corry. Sans avenir en tant que tel mais Sweisguth en dériva le Star, le premier one-design de l'histoire du yachting (le premier bateau fut TAURUS, construit en 1910 avec un lot de 22 bateaux chez Ike Smith de Port Washington).
Le Star est monotype olympique depuis 1932 (sauf en 1976 et 1996) et toujours présent aux Jeux 2004 : quelle belle longévité ! C'est JUPITER le Star américain n° 615 qui emporte la médaille d'or en 1932 en Californie (barreur Gilbert Gray, équipier Andrew Libano).
L'Association Internationale (ISCYRA) dépose ses statuts en 1922 suite au dynamisme passionné de George W. Elder.
L'Association des Stars Français est créée en 1928, née de l'enthousiasme de membres du Cercle de la Voile de Paris (Jean Savoye, Enrique Conill qui fit venir son bateau TOLITA construit à Cuba) : 102 bateaux sont immatriculés entre 1929 et 1939. Le champion marseillais était Edouard Chabert.
Dès 1930 la France participe au Championnat du Monde (à Baltimore, Jean Peytel et Jacques Lebrun obtiennent sur STARTLE une honorable 21ème place sur 22 concurrents). Jean Peytel a été trois fois Champion de France (1933, 1934 et 1937), Champion d'Europe en 1933 (en Espagne, avec Raoul de Bagneux sur MOIRA) puis sélectionné olympique en 1932 (avec Jean-Jacques Herbulot sur TRAMONTANE) et en 1936 (avec Jean-Jacques Herbulot et Pierre de Montaut sur FADA).
Ce bateau a été le laboratoire de mise au point de nombreuses évolutions dès le milieu des années 1930 : mât cintrable libre à l'étambrai (William Von Hutschler en 1937), le hook de drisse, l'oeillet de Cunningham, la grande barre d'écoute de grand-voile ... y compris les positions de rappel pouvant être assez caucasses.
Son cap au plus près du vent est légendaire (32 degrés) et, bien réglé car il n'y a pas de réduction possible de la voilure, il navigue jusqu'à 35 kts de vent. Les coques sont en matière plastique depuis 1970. Le dernier bateau construit porte le numéro 8223 (information au 13/03/2005)


Le dernier championnat avant la guerre de 1939-1940 a eu lieu à Kiel le 26 août 1939. Dans cette période troublée, les deux algérois Yves Lorion et Armand Chatord représentaient la France et ont emporté une neuvième place sur ALOHA. En tête, on retrouve Walter Von Hutschler sur son PIMM (n° 1420) et Agostino Straulino sur POLLUCE.
Mondial 1953 : Agostino Straulino l'emporte sur MEROPE II et l'équipage français Chancerel et Gueulette sur MYRA font une belle quatrième place à deux points seulement du podium.
Comptant comme qualification pour les JO de Sydney, le Mondial 1999 a été dominé par les nord-américains. Participation de 28 nations avec 129 bateaux classés. Nicolas Loday et Alain Pilorge (sur un Folli), nos représentants, sont dit-on passés à côté de l'épreuve. Le médaillé olympique brésilien Torben Grael n'a pas fini dans les dix premiers, c'est dire le niveau !
Disputé à Marseille en septembre, le National 1999 est remporté par Christophe Churet et Guillaume Delmon (Annecy). Faible participation (8 bateaux classés seulement) à cause du Mondial cette même année.
Champions du monde 2003, à Cadix, Xavier Rohart (barreur sur FRA 8107) et Pascal Rambeau viennent de rappeler aux 83 bateaux classés que la France a les moyens de figurer parmi l'élite des nations de la voile, d'autant que Philippe Presti emporte la cinquième place.
En Grèce à Agios Kosma, sur le plan d'eau des Jeux olympiques d'Athènes en 2004, le podium est brésilien pour l'or (Torben Grael), canadien pour l'argent (Ross Mac Donald) et français pour le bronze (Télécharger la vidéo).
Championnat du Monde de Star en Argentine du 8 au 20 février 2005 : à Buenos Aires, l'équipage français est Champion du Monde pour la deuxième fois (Philippe Presti est cinquième, à nouveau !)
Aux Jeux à Pékin 2008, l'équipage français Xavier Rohart et Pascal Rambeau ont terminé à la 6ème place :
Championnat du Monde 2022 du 8 au 17 septembre à Marblehead (USA), Diego Negri champion.
Prévu en 2023 en Italie.


Association des propriétaires
Ci-contre, Torben Grael à la barre à Nassau en 2016
Association Française Aprostar
Président : Jacques Puissegur
Vice-Président : Noël-Roland Le Berre
Secrétaire : Yves Tenconi
Les différentes flottes sont localisées :
- en Ile de France avec 20 bateaux au CVP et à l'YCIF,
- en Méditerranée avec 30 bateaux à Nice, Villefranche sur Mer, Cannes, Monaco et Marseille,
- sur le lac d'Annecy, la plus grosse flotte en France avec 25 bateaux,
- à Angers avec 8 bateaux,
- à Nantes avec 10 bateaux
Parmi les staristes, on a repéré de nombreux skippers multi-séries, entre autres :
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Jean-Pierre Gailes, également dragoniste distingué, capitaine de la flotte méditerranée,
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Guy Ribadeau-Dumas, architecte spécialisé 12mJI et restauration des classes métriques,
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Philippe Burban qui restaure son Requin Pieric VI.

Nota : le plus vieux Star construit en France en 1933 porte le n° 969. Le Star est né avec une coque à bouchains vifs et un gréement aurique, devenu bermudien en 1921 et modifié en 1930 aux dimensions actuelles. Le Star ne porte pas de spinnaker. Le GRP a été autorisé en 1965. La surface de voilure initiale, houari, était de 26,13 m2, elle a évolué deux fois, un gréement bermudien en 1921 et en 1929, un mât plus haut et une bôme raccourcie. On trouve la jauge en français sur le site de l'Aprostar. Profil coque et voilure, cliquer.
Galerie

Championnats du monde 2022 à Marblehead. Tête de mat à la verticale de l'étrave, équipier debout sur la plage avant. Le spi n'est pas autorisé. © starclass.org

© Site de l'APROSTAR

Star World Championship 2019, Porto Cervo © Studio Borlenghi

Championnats du monde 2022 à Marblehead. Tête de mat à la verticale de l'étrave, équipier debout sur la plage avant. Le spi n'est pas autorisé. © starclass.org